Usage en cosmétique:
Le ravintsara n’a pas vraiment une utilisation en cosmétique pour l’instant, sauf dans des huiles de massages pour les bronches,le stress et des préparations contre le zona.
Avis de professionnel:
Le ravintsara est un incontournable dans notre panoplie contre les problèmes hivernales, la baisse de l’immunité, combattre l’insomnie ou le stress. Huile essentielle qui, par sa composition, au niveau du 1.8 cinéole se rapproche beaucoup du cajeput, niaouli, eucalyptus globulus, romarin CT cinéole, mais dont d’autres molécules lui donnent en plus une vertu immunostimulante et antivirale certaine.
Huile essentielle pour le reste parfaitement douce, donc pas de problèmes pour les petits enfants ou les personnes âgés.
Je préfère d’abord son utilité pour les bronches par voie de diffuseur d’arômes, seul ou associées aux eucalyptus à cinéole (E. Globulus, E. Radiata, E. Smithii), le romarin ct cinéole, le cajeput, le niaouli CT cinéole, le pin sylvestre, le hysope de montagne , le thym ct linalol et le thym ct thuyanol ou la marjolaine à coquilles.
Le ravintsara trouve ensuite sa place dans des préparation ou des synergies immunostimulantes et des mélanges contre le stress.
La qualité, les adultérations
Le ravintsara est un acteur récent sur la scène de l’aromathérapie en France, puis en Europe (les années 80). Son origine est exclusivement le Madagascar.
Il n’a pas été facile d’introduire ce nouveau venant sur la scène. Mais son efficacité contre le zona, son prix bas et sa douceur lui ont vite permis de prendre une place prépondérant dans la gamme de l’aromathérapeute. Notons qu’il est d’abord venu sous le nom de “Ravensara aromatica”. Des amis chercheurs en huiles essentielles américains m’ont averti vers 1995 que des problèmes sur le nom et l’origine de cette huile essentielle existaient. J’étais déjà au courant à l’époque de l’existence d’un autre “ravensara”, à l’odeur anisé; le Ravensara anisata, facile à différencier avec notre actuel “Ravintsara”. Mais une troisième huile essentielle est venu apporter le trouble dans les années 90, le “vrai” Ravensara aromatica”. Mes amis avaient en effet découvert que trois et non deux types de “Ravensara” étaient en vente aux États-Unis et en Europe, les vendeurs ne savaient pas toujours laquelle ils avaient en main, les analyses par HCRG étaient encore très rare à l’époque. Ils ont ensuite proposé de changer le nom en son véritable nom Malgache: Ravintsara, puis le nom botanique en “Cinnamomum camphorum CT cinéol”.
En effet, comme je le dit depuis ce moment, tout porte à croire que le ravintsara à été importé de Chine, ou il s’est adapté en donnant du cinéol au lieu du camphre (Camphrier) ou du linalol (Bois de Ho).
J’ai tout de suite adapté ce nom en Belgique, en spécifiant:
Ravintsara (ex ravensara aromatica.
J’ai averti les sociétés pour qui je développai des produits en Belgique de ne PAS (pour l’instant) incorporer cette huile essentielle dans leurs préparations, car les services des fraudes risqueraient de ne pas comprendre cette confusion.
Je me souviens qu’une société du sud de la France à du retirer du marché ses préparations avec du “Ravensara” , tandis que la société Belge n’a pas connu ces déboires, car ayant écouté mes conseils.
J’étais pratiquement le seul durant de longues années de porter le double nom Ravintsara (ex ravensara aromatica), ce n’était seulement au début des années 2000, quand nous étions déjà installé ici en France que le changement du nom s’est opéré d’un coup chez tous les autres acteurs/distributeurs en France.
Mais tous les livres d’aromathérapie n’ont pas encore été mis à jour à ce sujet, donc cette discussion risque de durer encore longtemps!
Les fraudes restent donc d’actualité, il faut s’assurer d’avoir une analyse
du ravintsara, et de bien vérifier la présence distinctive de sabinène et de terpine-4-ol dans la composition. Il s’agit d’un produit surexploité au Madagascar, il y a parfois des pénuries, (bien que des nouvelles plantations semblent voir le jour) certains auteurs ont d’ailleurs mis en avant un autre produit exclusif de Madagscar: le Saro, ayant des propriétés et un profil chimique similaire, mais ayant encore moins d’ancienneté que le ravintsara…
Voyez ce qu’en dit mon collègue américain au sujet ravensara/ravintsara (en anglais).
Voici les moyennes
(je ne connais pas encore une norme AFNOR ou ISO pour le moment):
alpha pinène 2.5 à 10%
bêta pinène 2.5 à 5 %
sabinène 8.5 à 15.5 %
bêta myrcène 1.5 à3.5 %
1.8 cinéole 50 à 72.6 %
gamma terpinène –/traces
camphre – /traces
bêta caryophyllène – /traces
terpine4-ol-1 1 à 4%
alpha humulène 0.1 à 3 %
acétate de terpényle –
alpha terpinéol 3.5 à 11 %
safrole -/traces
Recherche scientifique (en format pdf)-en anglais
Vérifiez d’abord le site Cropwatch (par Tony Burfield) sur le ravintsara.